rard-Philippe Menayas,rayban moins cher, directeur administratif, qui va recruter cet oiseau rare. Il tombe sur Jean-Marie Boivin, ex-traducteur pour l'armée de l'air. "Spécialiste juridique et financier des plates-formes offshore, Boivin est polyglotte et dispose d'un réseau international de relations tout à fait surprenant", note M. Menayas, en avril 2008, dans un mémorandum.Le Monde.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois | Découvrez l'édition abonnésM. Boivin est donc engagé. La société luxembourgeoise Heine est créée dans la foulée. A charge pour M. Boivin, le dirigeant de cette "shadow company" - dont le bénéficiaire économique est la DCN, soit l'Etat français - de faire transiter les sommes promises vers des sociétés amies,lunettes ray ban soleil, basées à l'île de Man ou aux îles Cayman. Pour parvenir, in fine, entre les mains des intermédiaires. Entre 1991 et 2002, assure M. Menayas, la DCNI paiera jusqu'à 900 millions d'euros de ce que l'on nomme pudiquement, dans le milieu, des "frais commerciaux export". D'après les calculs de la justice luxembourgeoise, pas moins de 76 millions d'euros de commissions passeront par les caisses d'Heine. "Les services de la DGI (direction générale des impôts) étaient informés de ce dispositif", précise M. Menayas dans son rapport, un véritable vade mecum du parfait corrupteur.L'Etat français avait-il besoin de monter une structure aussi opaque ? Les risques sont grands. D'autant que, si l'on en croit une chronologie saisie par les enquêteurs, de nombreuses fées, et pas des moindres, se sont penchées sur le berceau de Heine. Pour l'année 1994 figure cette mention : "Nicolas Bazire, directeur de cabinet du premier ministre Edouard Balladur,collection ray ban solaire, est d'accord. (...) Nicolas Sarkozy donne également son accord depuis le ministère des finances." En 1995, il est aussi fait état d'une "très grosse opération", puis, un peu plus loin, "pour payer campagne BAL (M. Balladur) ".Le "domiciliataire" d'Heine, le Luxembourgeois René Faltz, a des doutes. Il finira par couper les ponts avec cette société, devenue sulfureuse. Aux enquêteurs, il parle ainsi d'"un dossier qui ne me paraissait pas transparent à 100 %", et raconte que ses contacts voulaient que "les politiciens français qui étaient au-dessus de la DCN ne soient pas impliqués".Après l'entrée en vigueur de la convention OCDE, la DCNI décide d'adopter un profil encore plus discret. Une nouvelle société voit le jour en 2002, Eurolux. M. Boivin est toujours de la partie. Heine est mise en sommeil, mais pas liquidée.L'homme- clef du dispositif quitte la DCNI, pour présider aux destinées de la nouvelle société écran. "J'ai été salarié de la DCNI jusqu'au 21 janvier 2002,dateà laquelle ma démission a été exigée pour que j'accepte le poste chez Eurolux", assure, en juin 2010,rayban lunette de soleil, M. Boivin aux juges Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin, qui le mettent en Related articles:

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