ier du Colvert, l'une des multiples entités qui composent le quartier nord d'Amiens, quelques magasins donnent un peu de vie."JE GLANDE"Une dizaine de jeunes hommes sont adossés aux vitres de l'Atrium, la mairie de quartier. Ils essaient de tuer le temps, à moins que ce ne soit le contraire. Nadir était l'un d'eux. Le jeune homme de 20 ans est mort jeudi 9 août lors d'un accident de moto. Le dimanche soir, sa famille organise un repas de commémoration. Au même moment, la police interpelle un homme qui roulait en sens interdit. La situation a dégénéré après que la brigade anticriminalité a utilisé des gaz lacrymogènes et a tiré au flashball.L'un d'entre eux, âgé de 25 ans, qui souhaite rester anonyme, résume en un mot son quotidien : "Je glande." Parfois, il effectue des missions d'intérim, deux jours par-ci par-là,sac birkin hermes rouge. Le reste du temps, "je galère au billard du café jusqu'à 4 heures du matin avec mes amis. Ici y'a rien pour nous occuper, à part la salle de muscu qui a brûlé". Il y a bien une piscine, le Nautilus. Mais pour lui, elle est beaucoup moins bien que celle du centre-ville.Cette année, 1 000 jeunes de moins de 26 ans se sont présentés à la mission locale du quartier. On y relève simplement que "le niveau est moins bon qu'ailleurs". L'antenne locale effectue aussi des missions de terrain pour repérer les jeunes qui auraient besoin qu'on les aide "à prendre confiance en eux ou à passer le permis pour pouvoir travailler par exemple".Lire aussi l'entretien avec le maire (PS) d'Amiens : J'ai longtemps pensé que la répression n'était pas la solutionMohamed,sacoche homme hermes solde, 47 ans est animateur social. Il est né et habite dans le quartier du Pigeonnier. Celui qui a été "un grand frère" porte un regard sévère sur la nouvelle génération : "Ils se fichent de tout, ils ne veulent pas travailler. Ils préfèrent dealer, ils se croient dans Scarface." Il dit comprendre les raisons de ce basculement vers le trafic,sac hermès massai. "Depuis les années 2000, c'est le vide dans le quartier. Il n'y a plus d'éducateurs ou de prévention sociale."Vincent Aguano est directeur de l'association Carmen, basée à Fafet-Brossolette, et travaille avec les jeunes qui "tiennent les murs". Il utilise la vidéo comme "un moyen d'expression alternatif à la violence". L'association a réalisé un film sur un groupe de rap local avec le concours des protagonistes. En préambule, ils ont expliqué à M. Aguano qu'ils "ne vivaient pas dans le même monde et qu'il faut l'accepter. Ils sont désignés comme des rebuts. De fait, "les biceps dominent"".Les femmes sont désespérément absentes de ce paysage. Parfois l'une d'elles passe comme un fantôme. Les hommes présents sur place justifient cette absence féminine par un lapidaire : "C'est le ramadan, alors les femmes ne sortent pas trop." Le malaise est diffus, beaucoup des personnes rencontrées refusent de s'exprimer ou n'y parviennent pas. Ils n'ont pas les mots ou pas envie d'analyser leur mal-être. Une violence larvée et la colère transparaissent. La farandole des repro Related articles:

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