". Temaru s'appuie sur les îles Salomon pour déposer sa demande, et charge le sénateur Richard Tuheiava du travail de lobbying à l'ONU. Voilà donc un parlementaire français ferraillant contre les intérêts de l'Etat, à New York. Curieux. D'autant plus que les indépendantistes mènent des discussions avec la Syrie et l'Iran, réclament leur soutien, deux pays avec lesquels la France a coupé les ponts. "Nous gênons, admet le sénateur Tuheiava. La France pourrait parler avec les dictateurs africains, et, nous, on ne pourrait pas discuter avec l'Iran ? On n'a pas été voir la Corée du Nord, quand même..." L'homme assure avoir été suivi à New York par des agents de la DGSE, et prend désormais des précautions d'officier traitant en pays ennemi.Paris, il est vrai, n'entend pas laisser faire. Elle pourrait éventuellement accepter une évolution vers l'autodétermination. Mais son représentant à l'ONU, l'ambassadeur Gérard Araud, multiplie les manoeuvres dilatoires,monster beat studio, effectue un intense travail de persuasion pour repousser sine die le vote crucial. En espérant que ce scrutin, s'il doit avoir lieu, se déroule après les élections du 21 avril en Polynésie. Et voilà comment l'Elysée en vient presque à souhaiter la victoire du délinquant récidiviste Flosse,monster beats, fondateur du RPR aux côtés de Chirac en 1976. Incroyable ! D'autant que le calcul peut se révéler mauvais. En effet, selon Richard Tuheiava, Flosse est lui aussi très tenté de prolonger l'initiative de Temaru. "Il voudra récupérer notre travail, s'insurge par avance le sénateur. Flosse veut flinguer Hollande et la France, il en veut à tout le monde et va réclamer un statut de pays associé." Aux dernières nouvelles, le vote à l'ONU pourrait bien avoir lieu fin mars. En Polynésie, le sujet laisse froid. L'indépendance n'est pas une priorité. A Papeete, les élections à venir ne semblent pas obnubiler une population préoccupée par le manque de travail et les conditions sanitaires déplorables. Le sentiment du "tous pourris" prédomine. Pas forcément à tort, d'ailleurs. Le gouvernement Temaru est lui aussi miné par la corruption. Jusqu'à l'homme d'affaires Bill Ravel,polo lacoste pas cher homme, assurant au Monde qu'il a financé "en espèces la campagne de Temaru, en 2008". Les juges enquêtent, ce dernier proteste de sa bonne foi. Contacté, son chargé de communication évoque un "financement légal".Mais le climat est pesant. Flosse joue sur les sentiments religieux de la population, dit aux Polynésiens ce qu'ils veulent bien entendre. Dans cette culture orale, son charisme fait merveille. Toujours une petite blague pour démarrer un meeting, une allusion grivoise. Il parle le tahitien mieux que le français, connaît tous les aînés, les enfants, les enfants des enfants. Il pourrait presque encore lancer la gutturale danse du cochon, cette chanson de geste très virile, d'origine marquisienne, qui faisait les délices, à Paris, de ses amis parlementaires. "Temaru, c'est de l'amateurisme, estime le député socialiste René Dosière. Tandis que, Related articles:

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