trouve un peu trop virevoltante. Je repense alors à Emil Zatopek vu par Jean Echenoz, à sa "petite foulée courte, heurtée, inégale, saccadée", et l'image de cette légende m'encourage à poursuivre.Je respire bien à fond et regarde droit devant moi. Je ne parle pas trop fort dans le Dictaphone pour ne pas m'épuiser et être pris pour un fou. Très gentiment, une camarade du journal m'a donné un conseil : "Fais comme je t'ai dit : commence doucement mais ne lâche pas ton objectif." J'essaie alors de contrôler ma vitesse. J'arrive prudemment aux abords du parc, mais il est fermé. Je décide alors de changer d'itinéraire et de longer l'hôpital Sainte-Anne, comme si l'idée allait naturellement de soi. Mais qu'importe, car je cours beaucoup mieux que la dernière fois,monster beat dr dre. Dans la rue, la pollution est effroyable, et l'obscurité, de plus en plus enveloppante. Courir bientôt bloque mes émotions et mes sentiments, je suis immunisé contre les inconvénients du monde.Tiens, ma fesse droite commence à se signaler. J'aurais peut-être dû davantage m'échauffer. J'ai peur de me faire mal. Et si je me foulais une cheville, l'hôpital Sainte-Anne ne me serait d'aucune utilité. Je continue. Malheureusement, tout mon corps n'est pas solitaire et uni dans mon effort. La jambe droite foule allégrement le bitume, tandis que la gauche, plus raide, faiblit un peu. Courir fragmente mon corps : une partie s'épanouit pendant que l'autre subit le moindre de mes gestes. Au bout de dix minutes, il me faut souffler davantage, ça tombe bien,ray ban aviators 3025, me voilà dans une rue qui descend. Je jubile, presque,ray ban rb2140.En courant, il arrive un moment où c'est le corps qui se met à vous porter : il devient ce compagnon sympathique qui ne cherche plus à vous nuire. Je découvre alors cette sensation du Beat, dont Bruno, ami de bar et ancien marathonien, m'avait parlé : comme la transe pour les jazzmen.J'ai fini mon tour de l'hôpital Sainte-Anne. Je vais doucement revenir sur le chemin de la maison. Au feu, je sais qu'il ne faut surtout pas m'arrêter, sinon, c'est foutu. Alors je sautille surplace. Et comme c'est bientôt fini, je me demande si je ne vais pas me payer un petit sprint sur une courte distance. Grands pas, grandes enjambées ! Je saute, je suis ivre ! Mais il va bien falloir s'arrêter. Du calme ! Tout est dans la progression, la mesure, dit-on. Et stop, d'un coup, c'est terminé, car je l'ai décidé, alors que j'avais encore des ressources. Je marche alors fièrement dans la rue de Tolbiac, d'excellente humeur, le cerveau rechargé d'endorphines et je sens mon coeur qui bat la chamade sous mon pull en Lycra.Amaury da CunhaCoupe du roi : le Barça sort le Real en tremblant
Coupe du roi : le Barça sort le Real en tremblant Le Monde| 26.01.2012 à 10h32• Mis à jour le26.01.2012 à 10h49 Accroché par un Real Madrid courageux, le FC Barcelone s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du roi, mercredi au Camp Nou malgré un match nul 2-2 (2-1 à l'aller) qui a fait trembler les Blaugrana jusqu'au boutRelated articles:

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