sa table de travail. Depuis plusieurs jours, ce quinquagénaire s'emporte dans la tribune de presse de la Riverbank Arena. Résidant à New Delhi, le journaliste est venu à Londres pour couvrir le tournoi masculin de hockey sur gazon. Manifestement irrité, le chroniqueur sportif assiste, vendredi 3 août, à la nouvelle déroute (5-2) de ses compatriotes, face à l'Allemagne, championne olympique en titre. Sur le terrain bleuté, les hockeyeurs indiens semblent débordés par le jeu collectif de leurs adversaires.Le Monde,casque monster beat.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde,casque monster beat.fr.Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois | Découvrez l'édition abonnésAu coup de sifflet final, les perdants en sueur rangent leurs crosses, avant de saluer le public depuis la pelouse en synthétique. Le "Tiranga", le drapeau tricolore de l'Inde, flotte alors dans les travées de la Riverbank Arena. "Pour l'importante communauté indienne d'Angleterre, cette compétition est symbolique, explique Sundeep Misra. Nous avions gagné la médaille d'or lors des JO de Londres en 1948. Le pays venait d'obtenir son indépendance et ses hockeyeurs avaient battu la Grande-Bretagne en finale." Pour la sélection indienne, ce retour dans la capitale britannique s'avère, soixante-quatre ans après, nettement moins triomphal. Après trois défaites en autant de rencontres, l'équipe du sous-continent occupe actuellement la dernière place de sa poule.A ce stade de la phase préliminaire, elle n'a pratiquement plus aucune chance d'accéder aux demi-finales qui opposeront, jeudi 9 août, les meilleures nations des deux groupes qualificatifs. Ces résultats reflètent le déclin du géant indien. "Nous n'avons plus jamais remporté de médaille depuis les JO de 1980", rappelle Sundeep Misra. Aux Jeux de Moscou, les Indiens avaient décroché leur onzième et ultime breloque dans la discipline. A ce jour, l'Inde a ainsi obtenu, dans cette discipline, plus de la moitié de ses récompenses olympiques (20 médailles). Héritage de la colonisation britannique, l'implantation de ce sport sur le sous-continent indien s'était traduite par huit titres aux JO dont une série de vingt-quatre victoires consécutives entre les Jeux de 1928 et ceux de 1960. "Ce sport a été longtemps le plus pratiqué dans le pays,casque monster beats, analyse le journaliste, qui, de biographies en essais, dépeint la lente régression du hockey indien. Aujourd'hui, le cricket s'est professionnalisé. Il est devenu la discipline la plus prisée et attire des sommes folles. La batte a remplacé la crosse."Rivalités politiques et scissionsLe hockey indien s'est rapproché de l'abîme lorsque l'équipe nationale a échoué à se qualifier pour les Jeux de Pékin en 2008. Minée par les rivalités politiques et les scissions, la fédération a appelé au sursaut alors que le pays accueillait, à l'hiver 2010, la Coupe du monde. Une compétition que l'ex-colonie britannique n'a plus remportée depuis 1975 Related articles:

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