juridiques et religieuses de production de cette rareté du discours, avec celles du journalisme. Dans la panoplie de leur savoir faire, les professionnels de l’information ont justement élaboré l’interview, la condition sine qua non de l’aveu. Le petit écran n’a cessé de la pratiquer, et parfois de la théoriser.Ainsi, le 9 janvier 1959, le magazine 5 colonnes à la une inaugurait l’une des multiples variantes du confessionnal hertzien. Les pères fondateurs de l’émission avaient face à eux, Alain Bombard. Pas de décor. Juste une source de lumière tombant du ciel sur le trio. Le biologiste Bombard avait voulu faire la preuve de l’utilité de son canot de sauvetage en passant la redoutable barre d’Etel, une sorte de vague particulièrement dangereuse. Le canot se retourna et le bateau envoyé en secours fit aussi naufrage. Neuf morts ! «Nous ne sommes pas des juges, affirma Pierre Desgraupes au début de l’interview. Ce que nous souhaitons, c’est que vous nous disiez le plus sincèrement possible quels sont les sentiments… par lesquels passe un homme à qui il est arrivé ce qui vous est arrivé.» Les journalistes avaient mis au point une singulière procédure pour la circonstance. Pas de questions orales posées au pénitent, plutôt des cartons sur lesquels les questions étaient écrites. En voix off, on en donnait le contenu. «Vous sentez-vous responsable de ces neuf morts ,referer_keyword?» Silence. Plan serré sur Bombard.Quelques années plus tard dans la revue Communication (1966), Pierre Dumayet décrira longuement l’art de l’interview et ses diverses recettes pour garantir un peu de vérité. «L’idéal est que la distance (entre interviewé et intervieweur) soit la moins grande possible. Il faut boire les paroles de l’autre, garder son regard dans le vôtre.»C’est ainsi qu’il avait obtenu, entre autres, l’aveu par Marguerite Duras qu’elle écrivait habituellement sous alcool. «Mais pas cette fois-là, avait-elle lâché dans l’émission Lectures pour tous en 1964. C’était très dur !» affirmait-elle. Retenue du ton, simplicité voire dépouillement du décor. Le cadre idéal de la sincérité.Avec l’arrivée de la téléréalité, le dispositif du confessionnal a été remis au goût du jour, sous une forme aussi rudimentaire qu’efficace. Car c’est le «candidat» qui est prié de se sonder seul et à haute voix face à nous, sur les événements de sa communauté. Gare à lui,pull ralph lauren homme pas cher, il peut être condamné à l’exclusion s’il n’est pas convaincant. On le voit, les mœurs judiciaires ne sont pas très loin. Et dans notre système inquisitoire, l’aveu constitue précisément la pierre angulaire de l’édifice. Une fois révélé, il déclenche le jugement qui jauge et énonce la peine.Or les déclarations de Dominique Strauss-Kahn comme celles de Jérôme Cahuzac appartiennent à un autre registre. Ces deux-là, contrairement à tous les autres venus protester de leur honnêteté ou bonne foi au JT de 20 heures, ont avoué,ralph lauren-pas cher. Ils sont même venus au conf Related articles:

• doudoune ralph lauren usa d’un coup d’un seul
• doudoune ralph laren dépendance
• doudounne ralph lauren 标题]