chat. Si par exemple de nombreuses industries délocalisaient leur production en zone dollar, on s'en apercevrait tout de suite. Or c'est ce qui se passe. Ce n'est pas nécessairement aussi spectaculaire que si EADS devait délocaliser – encore qu'il envisage cette possibilité –, mais d'autres secteurs, d'autres industries ont déjà procédé à cette délocalisation. Mais comme on le sait, le gouvernement français n'a pas vraiment de maîtrise de la politique de change. De même, une politique d'investissements pour accroître la productivité exige des ressources budgétaires, et ces ressources manquent aujourd'hui en raison des règles européennes. Pas en raison de l'Europe ; il faut bien dissocier le fait que certaines règles peuvent être mauvaises, et d'autres très bonnes. Et disons franchement que les règles actuelles ne sont pas très favorables à l'investissement. Autrement, comment pourrait-on expliquer que tous les pays européens continentaux ont laissé se dégrader leur système universitaire , http://www.polopascherpolo.com - ralph lauren homme ? C'est assez étonnant. C'est complètement illogique. La seule explication que l'on peut donner, parce que nos gouvernements ne sont pas plus stupides que les gouvernements du reste du monde, http://www.polopascherpolo.com - ralph lauren pas cher , c'est qu'ils n'ont pas eu les moyens financiers de l'investissement dans l'intelligence. franckylechti On sent quand même dans vos propos un certain fatalisme. Les décisions politiques ont-elles de moins en moins leur mot à dire par rapport au fonctionnement des marchés ou des banques centrales ? Quels sont les outils macroéconomiques utilisables par le gouvernement pour relancer le pouvoir d'achat ? Jean-Paul Fitoussi Pas du tout, je ne suis pas fataliste. Je crois au contraire qu'on peut conduire une politique de croissance, il suffit de le vouloir, mais il suffit de la négocier avec l'ensemble des autres pays européens. Deuxièmement, vous dites faut-il laisser aux marchés et aux banques centrales le soin de régler ce problème ? Les marchés et les banques centrales, ce sont des objets radicalement différents. Les banques centrales sont des objets politiques, qui ont en charge la conduite de la politique monétaire. Donc en principe, elles devraient – et elles le font quasiment partout dans le monde – concourir aux objectifs politiques des gouvernements. Les banques centrales ne sont pas des institutions techniques, mais des institutions éminemment politiques. En conclusion, il faut bien comprendre l'équation actuelle nous sommes en France, mais nous sommes aussi en Europe. Et tant mieux qu'il en soit ainsi. Si l'on veut que la croissance soit à nouveau au rendez-vous et qu'elle permette de régler les problèmes d'emploi et de pouvoir d'achat, http://www.polopascherpolo.com - polo ralph lauren homme , il faut utiliser pour cet objectif à la fois les instruments qui sont à la disposition de l'Etat français, et des autres Etats européens, et les instruments qui sont à la disposition des institutions européennes supra-nationales. Ce n'est que si l'on parvient à utiliser cet ensemble d'instruments de façon cohérente que l'on connaîtra au
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