'équipes américaines et britanniques, épaulées par un petit bataillon de laboratoires suisses et espagnols, de chercheurs à Singapour et au Japon - mais pas une équipe française...Cette armée a déployé l'artillerie lourde des technologies à haut débit d'analyse du génome, appuyée par un arsenal bio-informatique puissant, capable d'essuyer le feu des 15 milliards de bytes de données produites. Une force de frappe rendue nécessaire par l'infinie complexité des analyses fonctionnelles du génome, démultipliée par rapport à l'analyse linéaire de la séquence d'ADN.En 2007, Encode publiait les résultats de l'étape pilote du projet, sur 1 % du génome humain. Une démarche aujourd'hui étendue à tout le génome, grâce à "l'incroyable amélioration des méthodes d'étude de l'ADN et de ses enroulements, qui font appel aux nouvelles générations d'appareils écloses il y a trois ans", précise Stanislas Lyonnet."Une des découvertes les plus remarquables d'Encode est que 80 % du génome humain sont dotés d'une fonction biochimique, résume dans Nature Joseph Ecker, du Howard Hughes Medical Institute et du Salk Institute (La Jolla, Californie). Cela enterre l'idée largement répandue que notre génome est majoritairement formé d'"ADN poubelle"" - expression inventée par le généticien britannique Richard Dawkins, en 1976, pour qualifier les régions du génome "non codantes", c'est-à-dire qui ne sont pas des gènes.Les chercheurs ont aussi scruté les liens entre les fonctions du génome et les prédispositions connues à des maladies. "Une partie très importante (71 %) des variants génétiques associés à 400 maladies communes se trouvent non pas dans la partie codante des gènes, mais au sein de leurs régions régulatrices ou juste à côté", précise Elphège Nora. Voilà pourquoi de nombreux changements de l'ADN ont été trouvés associés à des maladies, alors même qu'ils ne sont pas situés dans un gène. Encode confirme aussi que la dérégulation précoce d'un gène laisse une marque qui peut entraîner une maladie bien plus tard chez l'adulte.Pour Daniel Vaiman, chercheur Inserm à l'Institut Cochin (Paris), "Encode donne une grille de lecture du génome humain. C'est un magnifique outil perfectible. Mais il ne résoudra pas tous les problèmes liés à l'étude des maladies". Il ne délivre pas de nouveau concept. "C'est de la Big Science qui sort du champ habituel de la biologie. L'ego du chercheur disparaît au profit de la solidarité du consortium. Cette façon de faire n'est pas prise en compte dans l'évaluation des chercheurs français."C'est sans doute une des raisons de l'absence de la France dans ce projet phare. Mais non la seule. "Dans les années 1990, la France a joué un rôle pionnier en établissant la première carte au monde du génome humain, rappelle Stanislas Lyonnet. Jusqu'en 2003, sa place a été très compétitive. Mais ensuite, le choix scientifique n'a pas été fait d'ouvrir les portes du Centre national de génomique à des approches plus variée
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